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Inenarrabili

Inenarrabili
10 mars 2012

Dolus

 

Traître, traître ! Tu n’aimais donc point!

Tu jouissais d’un pouvoir sur ta proie,

Comme la hyène se joue de sa trouvaille,

L’effraie avec délice entre ses griffes acérées.

 

Toi, dont tes regards me furent fièvres,

Et tes lèvres que je baisais sans craintes!

Tu semblais, tel Phébus, illuminer le ciel,

Odin ! Je t’ai cru, naïve, je fus ton amante.

 

Mais voilà que je te découvre enfin,

monstrum! Daemonium!

Toi, ô sujet de mes malheurs!

Tu laisseras une trace, vive et amère.

 

 

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16 février 2012

Lapillos

 

Dieu! J’ai ce secret, terrible et troublant,

Auquel personne n’aurai jamais songé.

Je garde en moi ce souvenir brûlant,

Souvenir qui m’embrase et me hante.

 

J’ai ce rêve interdit, inavoué,

Où enfin nos deux plumes se rencontrent

Je languis de tes mots qui m’enchantent,

Voilà la cause de toutes mes passions!

 

La peur grandit un peu plus chaque nuit ;

Peur que ton visage ne s’efface, ne disparaisse

Dans les abimes obscurs de l’oubli.

Ô comme je languis, je désire, je brûle!

 

Dans quels flots m’as-tu jeté, Vénus ?

Me voilà, suivant les vagues déchaînées

D’un désir et d’une passion exaltée.

Eaux incertaines ! Conduis-moi au rivage sûr.

 

Je fond, je tremble, tout comme Phèdre

Qui osait poser ses yeux traitres et coupables

Sur une âme si pure et gracieuse

Toi, Hyppolyte, le fruit de mes péchés !

 

 

30 juillet 2011

Toujours cette boussole qui tourne.

Toujours cette boussole qui tourne. Imperceptible.

Revenir en arrière et se dire qu’on a tout foutu en l’air. Tout aurait pu être autrement. Je, il, nous, vous.

Passé irrécupérable.

Il fait presque nuit, l’aurée de la forêt au loin.

Toujours ces statues qui me fixent. Quelques pas en avant, je me retourne, elles ont suivi. Il fait noir maintenant. Des points rouges au loin. Du sang. Le long de ma jambe, de ma joue, de mon bras. Mon oreille frôle la pierre froide, elle veut me dire quelque chose. Je n’entends pas. Trop de bourdonnement dans ma tête. 

21 juillet 2011

"-Savez vous que, ici, les ballades nocturnes

"-Savez vous que, ici, les ballades nocturnes sont interdites ?

-Oui, monsieur, je le sais.

-Savez vous que vous risquez l’exclusion ?

-Oui, monsieur, je le sais.

-Cela ne vous effraie pas plus que cela ?

-Si c’était à refaire, monsieur, je le referais.

-Insolente. Qui vous a donc changé à ce point ? Nous qui vous connaissions si timide, si douce, si ambitieuse !

Elle sourit soudainement.

-Mais enfin ! Qui vous a fait fondre votre cerveau ? Allez, expliquez moi comment se fait-il que l’une de nos meilleures élèves fugue, à une heure du matin, pour aller se perdre dans la forêt !

La jeune fille releva soudainement les yeux.

-Je n’avais pas le choix."

18 juillet 2011

"Elle dansait, dansait, dansait, dansait encore


"Elle dansait, dansait, dansait, dansait encore et encore jusqu’à me rendre folle ; elle n’était plus qu’une flamme qui tourbillonnait et m’embrasait comme dans le pire de mes cauchemars, une pente glissante vers mes rêves qui furent jadis éteints."

Tu me manques, Ally.



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17 juin 2011

« Oublie-moi. » Une douleur insoutenable me

« Oublie-moi. »

 Une douleur insoutenable me perfore la poitrine. Je n’ose pas le regarder, je sens les larmes venir, mais c’était trop tard, il faut en finir, en finir maintenant.

 « Quoi ? » Lâche-t-il, complètement affolé.

 Je suffoque, les passants me semble désormais flous sur le trottoir. Tout ceci n’est qu’un cauchemar. Je te demande pardon. Tu cherches une réponse, tu veux me prendre la main mais je refuse.

 « C’est fini. Ne cherche plus à me contacter. »

 Je prends mon sac, m’en vais, je courre, loin, très loin, je glisse, je ne vois rien, il pleut, les larmes coulent. Je t’imagine me courir après, juste derrière, criant mon nom au milieu de la route en espérant que le vent me ramène à toi. Mais non.

 J’éclate en sanglot plus tard, une fois sûre d’être seule.

 

 

10 février 2011

Hiems

La fleur cueillie sous cet arbre enneigé

Par ce passant dont l’espoir et les désirs,

Brûlent dans sa chair en une passion ivre.

Hélas! Pauvre naïve, voilà ton destin mené!

 

Le ciel blanc pleure sur tes pétales fanés,

Et t’aspire langoureusement dans les décombres,

Dans cette terre où ton mal et tes mensonges

Forment les frasques de ton passé immoral.

 

Ce rameau, ce chêne mort, ce ruisseau gelé,

Ce paysage terrible et immonde, ce rivage morne

N’est que le pâle reflet d’un visage mutilé.

Artémis ! Il sourira de nouveau aux beaux jours.

 

Mais toi, fleur du mal, tu te meurs,

Privé de tout, tu sens en toi le chagrin;

Un froid mortel qui assaille tes plaies.

Beauté cruelle ! Ton éclat quitte la vie.

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