10 février 2011
Hiems
La fleur cueillie sous cet arbre enneigé
Par ce passant dont l’espoir et les désirs,
Brûlent dans sa chair en une passion ivre.
Hélas! Pauvre naïve, voilà ton destin mené!
Le ciel blanc pleure sur tes pétales fanés,
Et t’aspire langoureusement dans les décombres,
Dans cette terre où ton mal et tes mensonges
Forment les frasques de ton passé immoral.
Ce rameau, ce chêne mort, ce ruisseau gelé,
Ce paysage terrible et immonde, ce rivage morne
N’est que le pâle reflet d’un visage mutilé.
Artémis ! Il sourira de nouveau aux beaux jours.
Mais toi, fleur du mal, tu te meurs,
Privé de tout, tu sens en toi le chagrin;
Un froid mortel qui assaille tes plaies.
Beauté cruelle ! Ton éclat quitte la vie.
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